Être en santé

Je me sais en Santé lorsque je suis conséquent avec moi-même. En harmonie. En accord. Ma conduite est le reflet de mes pensées. Mes actions sont représentatives de ce que je crois connaître de moi. En respect avec mes limitations réelles. Une sensation de solidité intérieur. Une assurance. Une grande satisfaction d’être avec moi. Telle une fierté. À l’instant présent.

J’assume alors pleinement ce que je suis. Imparfait. Avec ses périodes d’équilibre. Ainsi que de pertes et de reprises d’équilibre. Dans son continuum.

La Santé n’est pas statique. Ni linéaire. Elle est fluctuante. Comme la Vie l’est. Avec ses périodes fortes et ses périodes de vulnérabilité nécessaires pour croître. Trop de rigidité empêchera l’acquisition de nouvelles données, de nouvelles informations pour s’améliorer. Et demeurer en mouvement. En évolution.

Tant sur le plan physique que sur le plan psychologique, ou encore spirituel, la Santé est meule. Flexible. Tout en étant ferme et en sécurité. Contenue dans des limites individuelles. Propres à chacun. Uniques. Il n’y a pas deux individus semblables, bien que nous ayons de fortes ressemblances les uns avec les autres. Nous avons des cheminements qui peuvent être comparables, avoir des points de repères similaires, il n’en demeure pas moins que nous sommes uniques. Différents. Seul, nous-même connaissons la globalité de notre personne. Tant physique, psychologique que spirituel. Seul, nous-même «savons» ce qui est approprié pour nous à ce moment-ci de notre existence. Nous sommes le principal gestionnaire de notre Santé.

Ceci ne veut pas dire que nous ne pouvons pas recevoir une aide ou des conseils des autres. Tout au contraire. Toutefois, le «dernier mot» nous appartiendra en finalité. Lourdes responsabilités de notre existence, reconnaîtront certains. Éloge à la liberté, diront les autres. Quoiqu’il en soit la Santé est nôtre.

Faire fi de cette constatation est ni plus ni moins se faire violence. Un non-respect de soi. Et des autres. On ne peut s’imposer d’être en Santé. Ni l’imposer à quiconque. Elle peut-être un bien recherché. Une qualité de la Vie. Comme un élément secondaire pour d’autres. La survivance étant prioritaire sur la Santé pour ces derniers.

En l’absence de la Santé, ma Vie est terne. Sans éclat. Fade. Ma Vie perd de son enthousiasme. De sa passion. De sa force. Sans la Santé, ma vie est subie plutôt que vécue. Je me vis comme une victime. Souffrance accrue. Je me sens dépossédé de mes moyens. À la merci. Il me faut reconquérir ma Santé. Reconsidérer mon style de vie. Faire un bilan de mes activités sur le plan physique, psychologique et spirituel. Considérer mes limites réelles et actuelles. Faire avec ces limitations. Souhaiter les dépasser, peut-être ? Les transcender, certes. Un plus à envisager. Quoiqu’il en soit s’accepter tel que je suis à cette étape-ci de ma vie. De mon existence.

Il n’y a pas de meilleure Santé. Ni de meilleur chemin y conduisant. Certains préféreront les chemins plus longs, plus sûrs. D’autres, emprunteront des routes moins fréquentées. Plus hasardeuses. Plus près aussi de ce qu’ils estiment d’eux-mêmes. Le choix repose sur chacun.

Dans ce domaine il n’y a pas d’expert. Autre que soi. Le seul médecin à bord de sa Vie. En continuel contact avec soi. Un médecin à la maison. À l’écoute de soi. Qui prend le pouls régulièrement de sa propre personne. Qui en tient compte. En formule sa propre observation. Qu’il pourra faire valider au besoin. Si besoin est. Auprès d’un professionnel formé dans un domaine de son choix. Qui est le plus près de ses croyances. Qui partagera ses préoccupations sans jugement. Ni condamnation. Ni reproches. Encore moins de critiques négatives qui n’auraient que pour seuls buts de hausser un niveau d’insécurité.

Le professionnel choisit est digne de confiance. Pour soi. Respectueux de sa propre personne comme de celles qui le consultent. Non-violent. Pacificateur. Possède un style de vie qui se rapproche du nôtre. Ou encore un idéal désiré pour soi. Pas une personne robotisée. Ni recherchant l’uniformité en toute chose. Un professionnel qui considère l’unicité de la personne que je suis. Avec toutes les difficultés et la complexité que cela à court. Un fidèle défenseur de la personne que je suis.

De plus, ce professionnel prend en considération ma globalité. Consulte auprès de moi toute ma personne. Physique, psychologique et spirituel. Puisqu’il sait que la personne est globale. Un changement, même si petit soit-il, dans l’un de ses aspects, apportera des résultats ou aura des répercussions sur les autres. Ce professionnel comprendra aussi qu’il es possible que je puisse apporter des modifications dans l’un de mes aspects pour obtenir des résultats salutaires. Pour soi. Des bénéfices non négligeables. Mêmes secondaires. Ce professionnel sait qu’il n’y a pas une seule vérité en ce domaine. Ni croit, lui-même, LA détenir. Dans le doute il préfèrera s’en remettre à d’autres professionnels. À sa propre initiative comme à la nôtre. Il est souple. Non compétitif avec les autres professionnels de la Santé. Bien qu’il se sait différent des autres. Et unique. Tout comme je le suis.

Enfin ce professionnel usera de moyens qui me seront expliqués clairement et conformément à ce qu’il juge, en tant que professionnel de la Santé, appropriés et sécuritaires pour moi. En dernier ressort, je suis le seul à pouvoir donner mon plein consentement. En toute connaissance de cause. Le seul gestionnaire de ma Santé.

La Santé demeure un jeu d’équilibre et d’ajustement. Continuellement. Quotidiennement. Tenant compte de mes us et coutumes. Des situations qui ont court dans ma vie à ce moment-ci. De mes expériences antérieures. De mes forces et mes faiblesses. Ou de ce que je considère comme tel. Je sais que les étiquettes, les pré-jugements (préjugés), les jugements, les croyances auront une influence sur l’actualisation des choses ou sur leurs maintiens. Mes croyances en ce domaine contribueront pour beaucoup à la guérison ou au maintient des difficultés. Une valeur accrue. Le sachant, il n’en tient qu’à moi de leur accorder une telle importance ou de m’en éloigner. Pas de faire fi. Mais bien me reconsidérer sous d’autres plans. D’autres aspects. Favorisant mon mieux-être. Peut-être aussi en augmentant mes forces d’auto-guérison. Propres à chacun.

La gestion de ma Santé est une clé importante de ma qualité de Vie.

Sans cette prise en main, je me rends encore plus vulnérable. Me privant de mes forces et de mon pouvoir d’amélioration de ma Santé. Mon auto-guérison. Bien que ce terme est parfois galvaudé, il n’en demeure pas moins qu’il existe vraiment. Il nous est propre. Connu ou peu connu dépendant de l’utilisation que j’ai pu en faire. Ou des droits que j’ai pu abandonnés aux autres en ce domaine. La Santé est mienne.